« A chaque fois que vous vous retrouvez du côté de la majorité, il est temps de faire une pause et de réfléchir » – Mark Twain

J’en rêvais depuis 5 ans, j’y pensais depuis 3 ans, j’en parlais depuis 2 ans, maintenant ça y est j’ai démissionné de mon emploi en tant que salarié. Bien sûr je ne vais pas me retrouver à la rue et je serai encore en mesure, grâce aux business que j’ai créé sur internet, de subvenir aux besoins de ma famille.

La perte de mon salaire (un peu plus de 5.000 Euros nets / mois) constitue cependant une réduction drastique des revenus de mon foyer et impliquera des changements dans nos habitudes de dépenses.

Alors pourquoi ai-je décidé de laisser tomber mon job ?

Le but de cet article n’est pas seulement de vous faire part de ce que j’ai sur le coeur mais surtout de vous inspirer et vous aider à vous poser les bonnes questions pour améliorer votre qualité de vie et limiter votre niveau de stress.

 

1 – Mon emploi ne me passionne pas :

 

Je suis reconnu comme quelqu’un de compétent dans mon emploi salarié. Cependant, je ne compte plus les fois où j’ai passé les trois quarts d’un repas d’affaire à m’ennuyer pendant que mes interlocuteurs parlaient voitures : “Vous avez vu le dernier Audi Q5 , il est superbe, n’est-ce pas ?” ou encore “Il faut combien de chevaux a le dernier moteur diesel 2 litres de BMW ?”. Ces discussions ne m’intéressent pas. Je me suis engagé dans une voie, l’industrie automobile,  qui n’est pas ma passion. J’ai longtemps pensé que ce n’était pas grave mais ça l’est. Nous passons tant de temps au travail que celui-ci doit impérativement être lié à une de nos passions.

Pendant ces repas ennuyeux je pensais à ce qui m’intéressait vraiment : les business internet, la création de site, la mise à disposition de contenu sur le web pour aider les gens à résoudre un problème qui les touche.

Tout cela m’intéresse énormément. Et même si mes business internet ne me rapportent pas encore ce que je gagnais en tant que salarié dans l’automobile ce n’est pas grave car suivre cette voie me passionne. Quand je sais que je vais passer la journée à travailler sur mes sites, je suis heureux de me lever.

Tous ceux qui vivent de leur passion savent de quoi je parle ici. Travailler sur ce que l’on aime n’a pas de prix. On n’est pas triste de la fin du week-end le dimanche soir, on n’attend pas avec impatience que le week-end arrive (parfois dès le mercredi ;-), on ne compte pas le nombre de semaines à travailler avant les prochaines vacances…

On est dans un autre état d’esprit car on vit de sa passion. Je suis prêt à payer le prix de mon salaire en tant qu’employé pour avoir la chance de vivre une vie comme celle-là.

 

2- Mon emploi ne me permet pas d’être libre

 

Je trouve que même ceux qui, comme moi, ont la chance de vivre dans un pays dit “libre” n’ont pas autant de liberté qu’ils ne le pensent. Même si nous sommes autorisés à sortir de chez nous quand nous le voulons, pouvons nous habiller comme cela nous plaît ou sommes libres de voyager partout, peu de gens ont une liberté vraiment totale.

Par liberté totale j’entends “liberté d’habiter où nous le voulons“, “liberté d’organiser son temps comme nous le souhaitons” et  “liberté de vivre selon les valeurs qui sont les nôtres”.

Liberté d’habiter où nous le voulons

Je suis originaire de Sedan, petite ville des Ardennes. Les grandes écoles et opportunités professionnelles n’y sont pas légion. Quand je regarde avec un peu de recul quelle est la situation professionnelle des gens que je côtoyais au lycée, je distingue 3 catégories :

  • Les gens qui sont restés sur place et ont réussi à démarrer une carrière correspondant à leur potentiel et leur vision
  • Les gens qui ont sacrifié leur potentiel pour trouver un emploi sur place
  • Les gens qui sont partis pour trouver une école puis un emploi correspondant à leur potentiel (j’appartiens à ce groupe ;-))

Même s’il en existe je connais peu de personnes qui appartiennent à la première catégorie. La majorité des gens ont dû choisir entre quitter les Ardennes et réussir ou y rester et faire une croix sur ce que leur potentiel leur aurait permis d’atteindre.

Il n’y a ici aucune marque d’irrespect ou de mépris à l’égard de mes amis ayant choisi de rester dans les Ardennes. Tout est une question de priorité et de valeur. Je n’ai utilisé cet exemple que pour montrer que peu de gens ont la chance de bénéficier de la liberté d’habiter où ils le souhaitent.

En quittant mon emploi je perds un salaire mais je gagne cette liberté.

Liberté d’organiser son temps comme nous le souhaitons

La majorité des salariés et étudiants ont des horaires strictes à respecter. Je ne suis pas à plaindre, j’ai des horaires flexibles. Si je veux arriver à 9:00 le matin, je peux. Si je préfère arriver tôt et quitter à 17:00 je le peux également. Ce que l’on exige de moi est que je sois là tous les jours et fasse mon travail correctement (ce qui implique évidemment de travailler plus que les 40 heures hebdomadaires indiquées dans mon contrat de travail).

Mais j’aspire à encore plus de liberté. Je souhaite amener mes enfants à l’école le matin et aller les rechercher l’après-midi. Je veux avoir l’opportunité de prendre un rendez-vous chez l’ophtalmologue dans l’après-midi où apporter ma voiture au garage dans la matinée. Je souhaite prendre une journée pour travailler sur un projet qui me passionne si j’en ai envie. Je veux pourvoir investir du temps sur des tâches qui me tiennent à coeur car elles aident les autres même si elles ne génèrent pas d’argent pour mon entreprise.

Quitter mon emploi me permettra d’organiser mon temps exactement comme je le souhaite. C’est un luxe qui à mon sens n’a pas de prix.

Liberté de vivre selon les valeurs qui sont les nôtres

Comme tout le monde j’ai des principes, des valeurs. Par exemple je déteste les mensonges, l’hypocrisie, les retards… Le monde de l’entreprise (en tout cas celui que je connais) en est rempli. 

On ment au client, on ment au chef quand une erreur a été faite, on se ment entre responsables de service pour préserver ses intérêts… Les mensonges, petits et gros, sont légions.

Presque tout le monde est critiqué. Et bien entendu cela est fait en l’absence de la personne concernée. L’hypocrisie se rencontre au quotidien…

Lorsque j’arrive en réunion quelques minutes avant l’heure planifiée, je sais que je vais attendre une dizaine de minutes avant que celle-ci ne débute. J’ai beau travailler en Allemagne, pays réputé pour sa rigueur, la ponctualité se fait très rare…

Je suis adepte de la prière des alcooliques anonymes qui dit :

“Donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d’en connaître la différence”.

J’essaye de l’appliquer et de rester serein quand je rencontre ces comportements contraires à mes valeurs (je ne peux pas les changer). Cependant c’est assez dangereux car il existe un risque de se laisser entraîner (“Si les autres sont en retard pourquoi devrais-je arriver à l’heure ?”, “Si les autres sont hypocrites alors je n’ai pas besoin d’être franc”…). De plus ce n’est pas ma conception de la liberté que de devoir en permanence s’accommoder de comportements contraire à ses principes.

Ma liberté vaut plus que mon salaire actuel. En quittant mon emploi je pourrai habiter où je le souhaite, organiser mes journées comme je le veux et vivre selon mes valeurs.

 

3- Conserver mon emploi a un coût : c’est le coût d’opportunité

 

En quittant mon emploi il est clair que je perds mon salaire. Cependant en conservant mon emploi, il ne me reste que peu de temps pour travailler sur mes business internet. Ceux-ci sont donc moins prospères que si je travaillais dessus à plein temps. En conservant mon emploi je perds donc une certaine somme d’argent. C’est ce que l’on appelle le “Coût d’opportunité”.

Wikipédia définit ce terme comme étant : “…la perte des biens auxquels on renonce lorsqu’on procède à un choix […]. C’est le coût d’une chose estimé en termes d’opportunités non-réalisées, ou encore la valeur de la meilleure autre option non-réalisée.”

En général, nous ne prenons pas en compte ces coûts d’opportunité car ils sont soit abstraits soit impossible à quantifier directement. Dans mon cas, je sais ce que je perds en quittant mon emploi (5.000 Euros par mois), mais je ne sais pas ce que je perds en le conservant, car il m’est impossible de savoir combien dégageraient mes business si je me focalisais dessus à plein temps.

Prendre conscience que ces coûts d’opportunité existent est cependant primordial si nous souhaitons évoluer positivement. Vous êtes peut-être assis sur une mine d’or sans le savoir mais n’en profitez pas car vous préférez vous focaliser sur ce qui est clair et concret. Je veux absolument éviter cela dans ma vie. C’est pourquoi je suis prêt à faire une croix sur mon emploi très bien payé pour développer d’autres choses. Dans quelque temps je saurais si c’était un choix judicieux d’un point de vue financier.

Bien sûr cela ne s’applique pas qu’à l’argent. Le coût d’opportunité existe dans tous les domaines. A partir du moment où une décision est prise, cela se fait au détriment d’autre chose. Si par exemple, vous devez décidez entre passer votre soirée du samedi soir au stade de foot ou dans une salle de concert, votre décision impliquera un coût d’opportunité, à savoir un match de foot ou un concert.

Pour ce qui est de mon emploi, ne pas le quitter me coûte plus que de l’argent : en effet passer 10-11 heures par jour hors de ma maison m’empêche de profiter pleinement de ma famille. Ce n’est certes pas quantifiable en euros mais le coût est très élevé.

De plus ne pas quitter mon emploi me coûte en capital santé. Je combine deux activités et travaille beaucoup trop.

Additionner les différents coûts d’opportunité de mon activité de salarié m’a aidé à décider de quitter mon emploi et faire une croix sur mon salaire conséquent.

 

En conclusion…

 

Au final j’ai décidé que de passer tout mon temps à faire un travail qui ne correspondait pas à ma passion, qui avait un coût d’opportunité élevé et qui ne me permettait pas d’être libre comme je le souhaitais ne valait pas 5.000 Euros mensuels.

Evidemment j’ai peur mais je sais que le risque est calculé : Il me reste bien sûr les revenus liés à mes business. De plus je pourrai retourner chez mon ancien employeur ou trouver un nouveau job si un évènement quel qu’il soit venait affecter mes business internet (j’ai une famille à nourrir :-))…

A chaque fois que j’ai pris des décisions qui me faisaient peur (quitter la France pour vivre en Autriche, faire un enfant…) c’est qu’il s’agissait d’une superbe opportunité. Il est important de savoir sortir de sa zone de confort pour changer sa vie pour le meilleur.

Je pense avoir pris la bonne décision et même si je peux comprendre que laisser tomber un job payé autant paraîtra fou à certains, je suis d’avis que l’argent est certes important, mais il n’est pas tout.

Aucune somme d’argent ne peut acheter du temps passé avec mes enfants. Ils grandissent tellement vite…

Aucune somme d’argent ne peut justifier que je fasse un burnout. Être riche et en mauvaise santé n’apporte rien…

Aucune somme d’argent ne peut justifier que je passe 35 ans de ma vie à faire un job qui ne correspond pas à ma passion, dans un monde de l’automobile auquel je n’adhère pas. Faire toujours plus, plus vite et moins cher n’est pas un système dont je souhaite continuer à faire partie…

Je ne crache pas dans la soupe. J’ai profité de ma carrière de salarié pour apprendre un tas de chose, me développer, mieux comprendre le monde, et me constituer un capital financier. Il est même possible que je vois les choses différemment dans quelques années. Il ne faut jamais dire jamais. Mais aujourd’hui je souhaite explorer une autre voie et ce même si cela signifie gagner moins d’argent.

L’argent n’est pas tout. Réalisez cela et mieux encore tirez en les conséquences pour être plus heureux. A vous de jouer. Analyser votre situation personnelle :

  • Posez-vous la question de savoir si votre emploi fait appel à une de vos passions. Si non comment pouvez-vous faire de votre passion votre metier ?
  • Demandez-vous si vous êtes libre dans votre job actuel. Si non que pourriez-vous faire pour le devenir ?
  • Essayer d’identifier les éventuels coûts d’opportunité qui ont pu vous échapper jusqu’ici (financiers, liés à votre liberté, à votre passion…). Si vous en détectez, libre à vous de méditer dessus et d’en tirer les conséquences qui s’imposent.

Que celles-ci soient petites ou grandes, je me réjouirais de lire votre avis sur notre page Facebook.

Bonne chance.