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Il est prouvé depuis longtemps qu’il existe des interactions fortes entre notre corps et notre esprit. Je ne discuterai pas ici de considérations spirituelles ou religieuse mais essayerai de décrire ce que j’ai observé et comment cela est corrélé à ce que nous savons du fonctionnement de notre corps. Ensuite je vous donnerai quelques astuces que vous pourrez tester dans votre vie pour gagner en sérénité.
Un exemple concret de manifestation d’interaction corps – esprit :
J’ai découvert qu’il existait ce type d’interactions pendant une période de ma vie qui était passionnante mais qui constituait un gros changement. En 2007 ma femme et moi avons quitté la France pour nous installer en Autriche où j’avais décroché un emploi. Nous étions jeunes (25 ans pour moi), sans contrainte familiale et j’ai toujours pensé que, bien que nous ne parlions pas l’allemand, le changement serait facile.
Je me suis trompé. Même si je ne m’en rendais pas compte à l’époque, ce changement a introduit du stress dans ma vie. J’étais certes focalisé sur les aspects positifs (découverte d’un nouveau pays, curiosité quant à sa culture…) mais il y avait bien entendu également des aspects stressants (distance avec notre famille, pas de connaissances sur place, beaucoup de travail pour apprendre la langue, difficultés quotidiennes…).
Au bout de quelques mois j’ai commencé à souffrir de brûlures d’estomac, fréquentes et assez intenses. J’avais souvent des vertiges et ai même été plusieurs fois à deux doigts de descendre du tram avant mon arrêt en pensant que j’allais vomir. Je pensais avoir un problème de santé et suis donc allé voir un médecin. Après quelques examens rassurants, je lui ai demandé ce que je devais faire pour régler le problème. Il m’a répondu tout simplement : “Arrêtez de stresser”.
Le plus fou dans cette histoire est que je n’étais pas conscient d’être sous pression. Je me sentais bien mais mon esprit a utilisé mon corps, mon estomac en l’occurrence, pour m’indiquer que j’étais stressé. J’ai pris conscience du problème et ai pu commencer à travailler mentalement pour le résoudre. Je n’ai pas eu besoin de médicaments pour régler ce souci, il m’a juste fallu travailler sur mes émotions. Influencer mon corps par le biais de mon esprit en quelque sorte.
Vous avez certainement observé ce phénomène sous d’autres formes (douleurs musculaires, maux de tête, vertiges…) pendant des périodes de stress. J’ai de mon côté également eu affaire à des phénomènes inexpliqués (difficultés à respirer, palpitations, impression de malaise) qui se sont montré être des crises d’angoisses. C’est une forme relativement extrême des interactions corps – esprit.
Pourquoi cette interaction cause-t-elle du stress ?
Sans entrer dans des détails techniques précis (je ne suis ni médecin, ni psychologue, ni biologiste), il existe des explications biologiques à ces interactions. Celles-ci prennent naissance dans les 3 phases du stress :
- Phase d’alarme / urgence : C’est le “mode survie”. Un stimulus nous interpelle et notre corps libère des hormones (dont l’adrénaline) afin que le sang irrigue en priorité nos muscles. Cela se fait au détriment des autres organes. C’est cette réaction qui donnait l’énergie à nos ancêtres pour fuir devant un prédateur animal.
- Phase d’adaptation / résistance : Lorsque le stimulus ou ce que nous percevons, même inconsciemment, comme un danger persiste, le corps se prépare à résister et libère d’autres hormones (dont la cortisol). Dans cet environnement, notre corps continu de donner plus de ressources aux muscles, à notre coeur et à notre cerveau, qu’aux autres organes (comme l’estomac, les intestins…) et ce afin que ceux-ci puissent faire face au stress. C’est ici que des symptômes de dysfonctionnement, tels que mes soucis d’estomac, peuvent apparaître au niveau des organes qui reçoivent moins de ressources.
- Phase d’épuisement : Si la situation perdure, le corps s’épuise. La mobilisation des ressources pour combattre le stress conduit à une diminution des défenses immunitaires. C’est là que le stress est le plus dangereux et le plus difficile à combattre. C’est lorsque l’on se trouve dans cette phase que les termes “dépression” et “Burn-out” sont employés.
Nous sommes inégaux face au stress. Certaines personnes y résistent très bien et auront besoin de très longtemps avant d’arriver en phase d’épuisement. D’autres (comme moi) sont plus sensibles aux effets du stress et auront besoin de peu de stimulus pour entrer en phase de résistance voire d’épuisement.
Quelques astuces pour gagner en sérénité, devenir zen et effacer vos petits symptômes de stress :
La bonne nouvelle c’est qu’il existe de nombreux moyens d’influencer positivement notre corps. Le plus important est de prendre conscience de vos problèmes de stress avant d’entrer dans la phase d’épuisement. C’est ce qui m’a personnellement le plus aidé. J’essaye de faire en sorte que la logique et le pragmatisme, prennent le pas sur les émotions.
Dès que les premiers symptômes de stress apparaissent (fatigue, mauvaise humeur, maux d’estomac, sensation d’oppression…) je mets en place une mesure d’urgence : je respire. Je ferme les yeux, je me calme, j’inspire profondément en gonflant le ventre et j’expire profondément et longuement. Quand je suis calmé, je réfléchis de façon pragmatique à mes soucis et me demande s’ils sont si terribles que cela. Je me demande ce qui pourrait arriver de pire s’ils perduraient ou s’aggravaient. Souvent je m’aperçois en réfléchissant sans émotion à mes problèmes que ceux-ci ne sont pas si graves que ça.
Au delà de cela j’ai mis en place certaines choses au quotidien. Voici quelques astuces :
- J’essaye d’être le plus positif possible, de voir le verre toujours à moitié plein et non à moitié vide.
- Chaque jour je réalise la chance que j’ai que ma famille et moi soyons en bonne santé.
- Je ris le plus possible. Parfois je souris sans raison, juste pour le bien que cela procure. Il est difficile, voire impossible, d’avoir des pensées négatives en souriant.
- Je médite 5 minutes par jour.
- Je me lève tôt chaque jour pour faire du sport.
- J’essaye de faire attention à la qualité de mon sommeil.
- J’avais pris l’habitude de boire des tisanes (mélisse, camomille, passiflore…) et de prendre une cuillère de miel avant de me coucher. Cet article me rappelle qu’il serait bien que je m’y remette 🙂
Choisissez quelque uns de ces trucs et essayez-les dès aujourd’hui. Discutez de vos résultats avec moi en bas de cet article et partagez d’autres astuces qui vous ont aidées. Vous pouvez également partager votre opinion sur les interactions corps – esprit et ce qui vous aide à limiter votre stress.