Lorsque nous sommes sur le point de prendre une décision difficile, nos émotions négatives et notre pragmatisme se livrent un combat sans merci. Les émotions tentent de nous ramener vers notre zone de confort, tandis que notre pragmatisme tend à nous dire : “Tu as bien réfléchis à la situation, ton projet est solide : fonce « .

La mission des émotions négatives a été développée tout au long de l’évolution de l’homme. Nos ancêtres, qui vivaient dans un environnement hostile, devaient survivre. Ils avaient plutôt intérêt à rester dans leur zone de confort. Mais le risque de rencontrer un animal sauvage est de nos jours plutôt limité 🙂 Il n’est donc pas nécessaire de faire confiance à nos émotions de façon aveugle.

Il n’est bien sûr pas question de les ignorer complètement. Elles constituent un signal intéressant qui doit nous inciter à bien réfléchir, de façon pragmatique, pour éviter de nous mettre dans une situation délicate.

Il ne doit pas être question non plus que ces émotions produisent des excuses de toutes sortes (mon corps n’est pas fait pour se lever tôt, je ne peux pas déménager car j’ai des enfants, je n’ai pas le temps d’apprendre une langue étrangère…) à chaque fois que nous entreprenons quelque chose de difficile. Ne nous mentons pas ce ne sont pas ces excuses qui nous freinent mais notre volonté inconsciente de rester dans notre zone de confort.

Dans cet article je vais vous donner trois exemples personnels. Il s’agit de trois choses qui étaient hors de ma zone de confort et que j’ai décidé de faire quand même car je sentais qu’elles changeraient ma vie pour le meilleur. Jusqu’ici je ne me suis pas trompé et je ne regrette absolument pas de les avoir prises.

Je ne cherche pas ici à “frimer” ou essayer de vous impressionner. J’essaye seulement d’utiliser des exemples authentiques et concrets pour vous montrer que le fait de quitter votre zonne de confort à bon escient peut vous aider à transformer votre vie.

 

Exemple 1: J’ai quitté la France pour vivre à l’étranger

 

Quand j’ai terminé mes études j’ai eu une proposition d’emploi à Linz en Autriche. J’avais 24 ans et n’avais pas beaucoup d’obligations puisque je n’étais pas encore père de famille. Cependant un certains nombres d’obstacles se présentaient et me faisaient peur :

  • Je ne parlais pas l’allemand. C’est un handicap enorme quand on s’installe en Autriche. J’avais certe étudié l’allemand à l’école mais sans jamais m’y interesser. Je ne savais même pas conjuguer le verbe être…
  • Je ne connaissais personne en Autriche. A l’époque je terminais mon stage ingénieur en région parisienne et j’avais beaucoup d’amis sur place. De plus je n’étais pas loin des Ardennes, ma région d’origine, et pouvais rentrer voir ma famille et mes amis régulièrement. Le fait de déménager dans un endroit dans lequel je ne connaissais personne m’inquiétait.
  • Ma copine de l’époque (qui est devenu ma femme depuis) avait un contrat à durée indéterminée. Elle se sentait bien dans son travail. De plus elle avait quitté son précèdent emploi un an plus tôt pour me suivre en région parisienne. J’avais mauvaise conscience.

Ces obstacles auraient pu me freiner. En fait ce sont des difficultés comme celles-ci qui freinent la majorité des gens. La plupart des personnes à qui je raconte que j’ai vécu à l’étranger me disent “C’est mon rêve de vivre dans un autre pays mais…”. La vérité c’est que ce qui vient après le “mais” n’est à mon sens qu’une excuse. Si on rêve vraiment de quelque chose, il faut être capable de faire certains sacrifices pour l’obtenir. En bref il faut accepter de sortir de sa zone de confort.

Comme vous l’avez deviné ces obstacles ne m’ont pas freiné. Je savais que je tirerai de gros bénéfices de cette expérience :

  • J’apprendrai à parler couramment la langue la plus parlée en Europe et une des langues (avec l’anglais bien sûr) les plus importantes dans l’industrie.
  • Je découvrirai une nouvelle culture, une nouvelle façon de vivre, une autre façon de raisonner et de voir les choses.
  • J’aurai la possibilité de voyager et visiter des endroits dans lesquels je n’aurais pas forcement pris la peine de me rendre si j’étais resté en France. Et ça s’est confirmé. Je suis allé dans le sud de l’Allemagne, dans le nord est de l’Italie, en Pologne, en Republique Tchèque, en Slovaquie, en Hongrie, en Roumanie, en Slovénie et en Croatie.

Déménager en Autriche a été une des meilleures décisions de ma vie. Cela nous a permis d’apprendre une nouvelle langue et une nouvelle culture, a boosté ma carrière professionnelle et m’a inspiré à ouvrir mon premier business internet (www.francaisauthentique.com). Si j’avais choisi de rester dans ma zone de confort à l’époque, je suis persuadé que je ne serais pas là ou je suis aujourd’hui.

 

Exemple 2 : J’ai fait deux enfants

 

Je n’ai jamais été contre le fait d’avoir des enfants. Mais je n’étais pas pressé non plus d’en avoir. Je pense qu’inconsciemment j’avais un peu peur des responsabilités que cela implique :

  • Accompagner ma femme pendant la grossesse, l’accouchement, passer des nuits blanches, donner le biberon. Je n’avais aucune idée de la façon dont je pourrais assurer dans ces situations.
  • Comme je travaillais beaucoup à l’époque (et voyageais pas mal pour mon travail), j’avais peur de ne pas réussir à tout gérer. Combiner un poste à responsabilités et un enfant en bas âge n’est pas facile. En plus comme nous vivions à l’étranger, nous n’avions pas de famille pour nous épauler sur place.
  • A cette époque ma femme et moi voyagions beaucoup. J’avais du mal à faire une croix, même temporaire, là-dessus et sur les autres activités qu’ont les “jeunes mariés” (restaurant, cinéma, sorties entre amis…).

Finalement, à l’age de 27 ans, j’ai décidé de me lancer. Je savais que mes enfants m’apporteraient beaucoup :

  • Des sourires et du bonheur tout simplement.
  • Un équilibre. Il était hors de question pour moi d’être un père qui partait travailler quand sa fille était encore au lit pour ne rentrer que quand elle était sur le point d’aller se coucher. Je voulais adapter mes horaires de travail pour la voir le matin et le soir. Après tout il faut travailler pour vivre et non pas vivre pour travailler. Le fait de moins travailler et plus profiter des petits moments de la vie devrait être intuitif et logique pour tout le monde. J’ai dû pour ma part attendre de considérer d’avoir un enfant pour le mettre en pratique.
  • Un autre sens à ma vie. Même si j’étais jeune, j’avais déjà gravit certains échelons dans mon travail et ce qui me faisait avancer les années précédentes ne me motivait plus vraiment. Avoir des enfants est une source de motivation énorme. Quand on traverse des moments difficiles, on sait pour qui on fait des efforts.
  • Et de toutes façons ma femme attendait depuis tellement longtemps que je me décide (plus de 5 ans) que je ne pouvais plus me défiler 🙂

Aujourd’hui ma fille Emma a 3 ans et demi et mon fils Tom a 21 mois. Ce sont les deux plus belles choses qui me soient arrivées. Ils ont complètement changé ma vie et ma façon de voir les choses. Quand je suis dans une mauvaise phase, il me suffit de les regarder jouer ensemble pour retrouver le moral. Quand je ne sais pas quelle décision prendre ils constituent le point d’ancrage auquel je me raccroche. Avoir quitté ma zone de confort pour devenir papa a été une décision très pertinente.

 

Exemple 3 : J’ai fait une croix sur un emploi salarié qui me rapportait plus de 5.600€ par mois

 

Au moment ou j’écris cet article on est mercredi, il est 6h27 du matin et il s’agit d’un des jours clé de ma vie. Dans moins de trois heures je vais annoncer à mon chef que je démissionne et que j’ai décidé de quitter ma vie de salarié pour me consacrer à 100% à celle d’entrepreneur.

J’attends ce moment depuis longtemps mais malgré tout je suis mal à l’aise et j’appréhende. Je prends note de ces émotions négatives qui tentent de me ramener vers ma zone de confort en me donnant les arguments suivants :

  • J’ai étudié jusque 24 ans et ai fait beaucoup de sacrifices pour atteindre le poste que j’occupe actuellement (chef de projet dans l’industrie automobile). Et si je détruisait tout ce que j’ai construit à cause d’une mauvaise décision.
  • Je ne connais personne dans mon entourage qui a arrêté sa carrière en tant que salarié à 32 ans. Et si je faisais fausse route en pensant que l’on peu vivre d’un business sur internet.
  • Je vais diviser mes revenus par trois au début. Et si ma famille manquait de quelque chose.
  • Je vais être seul à la maison toute la journée alors que je suis habitué à travailler en équipe depuis 8 ans. Et si cette nouvelle vie ne me plaisait pas.

Bien sûr je n’ai pas pris cette décision à la légère et dès que je réfléchis de façon pragmatique j’arrive à facilement contrer chacun de ces argument :

  • Rien n’est jamais définitif. Et si mon business ne se développait pas de la façon souhaitée, je pourrais retrouver un emploi. Je vais quitter mon employeur actuel de la façon la plus propre possible et aurait certainement une porte ouverte là-bas. Sinon je pourrais chercher ailleurs.
  • Le fait que personne autour de moi n’est fait ce que j’aspire à faire ne signifie pas que c’est impossible. Il y a de nombreux exemple de personnes ayant bâtis des business solides sur internet.
  • Même si mes revenus vont effectivement nettement diminuer au début, le fait de concentrer toute mon énergie sur mon business (et plus 20% comme aujourd’hui) permettra de les réaugmenter progressivement. De plus nous aurons assez pour vivre et je fais confiance à ma famille pour se contenter de moins de confort matériel si en échange je suis plus disponible pour eux. Ma femme m’a d’ailleurs énormément encouragé à démissionner.
  • Si je ne souhaite pas être seul à la maison, il y a de nombreuses opportunités de rencontrer des gens. Je connais pas mal de monde et j’ai beaucoup de projets qui me permettront d’avoir des contacts sociaux.

Quand je vais rencontrer mon chef pour lui annoncer ma décision, je me concentrerai sur ces 4 derniers points afin de me conforter dans ma décision et éviter de faire marche arrière.

 

En conclusion

 

A l’heure ou j’écris les dernières lignes de cet article on est jeudi il est 6h35. J’ai annoncé à mon chef que je quittais la société. Dans 3 mois je serai entrepreneur à plein temps. Je suis hors de ma zone de confort, j’ai un peu peur et je sais que c’est bon signe.

Souvenez-vous : pour obtenir des choses exceptionnelles dans la vie il faut sortir de sa zone de confort. Pour déterminer la valeur de quelque chose que vous aimeriez accomplir et son impact potentiel sur votre vie, demandez vous si sa mise en place vous ferait sortir de votre zone de confort. Si la réponse est oui, il y a de grandes choses pour qu’il s’agisse d’une opportunité qui aura un grand impact sur votre vie.

 

A votre tour d’agir

 

Qu’il s’agisse de votre souhait intérieur d’ouvrir votre propre business, de demander une augmentation à votre chef, d’inviter cette fille qui vous plaît à aller boire un verre ou encore d’aller vivre à l’étranger avec votre famille, la seule chose qui vous freine vraiment c’est votre appréhension de quitter votre zone de confort. La seule personne qui peut changer cela c’est vous.

Quelle décision difficile allez vous prendre pour rendre votre vie encore meilleure ?

N’attendez pas, commencez à réfléchir aujourd’hui et agissez au plus vite pour donner vie à votre projet. C’est l’action et le mouvement qui vous aideront à supporter le fait que vous soyez hors de votre zone de confort.

La vie et trop courte, ne remettez pas à demain, vous finirez par le regretter.

Je me réjouis de lire votre avis sur le sujet et surtout votre projet.

Discutons de cet article ensemble :